Partager des repères, faire émerger un récit Sur des territoires qui vivent à la fois de grandes mutations urbaines et d’importants changements dans leurs modes de gouvernance, et à partir des représentations à peu près stables pour le sens commun – la ville d’une part, la banlieue d’autre part, il nous paraît important, aujourd’hui, de donner des repères aux habitants que nous sommes, et de les partager avec nos voisins parisiens.
En développant des outils de participation sur le terrain et sur le web, en croisant des regards d’habitants et des points de vue scientifiques, en donnant à voir, à entendre, grâce aux artistes, les résultats de ces travaux des 2 côtés du périph’, notre projet a pour ambition d’interroger, nourrir et valoriser les enjeux d’Histoire et d’identité, à l’aube du Grand Paris.
2015
Une année de mise en chantier, de construction de partenariats avec des institutions, villes, partenaires privés et médias, de préparation d’actions avec des acteurs locaux, de travail de recherche avec les scientifiques.
2016
Mise en place de la collecte Ma ville vue de ma fenêtre à l’échelle de l’Unité Urbaine de Paris. Ouvrir les fenêtres pour sortir des clichés : une collecte d’images et commentaires auprès des habitants des villes partenaires, jeunes et moins jeunes, et sur le Web. Trois enjeux d’exposition : une exposition itinérante, à la fois commune et spécifique, dans les villes partenaires,une grande exposition avec une institution parisienne à l’automne 2016 et une exposition en ligne.
2017
L’année de la création de L’autre histoire du Grand Paris fresque-spectacle pluridisciplinaire présentée dans une grande salle parisienne, première pierre symbolique de la construction de ce récit à partager.
Différents enjeux de citoyenneté
• Le projet sert un objectif de valorisation des mémoires individuelles et collectives au-delà du périph’, enjeu préalable à une meilleure projection dans l’avenir.
• En mettant en lumière et en diffusant une autre Histoire du Grand Paris, nous portons à la connaissance de chacun des repères pour penser notre appartenance aux territoires, dans un objectif pédagogique d’accès aux savoirs et de formation citoyenne.
• Ce faisant, en contrepoint d’une vision Paris-banlieue et pour la compléter, nous souhaitons contribuer au débat public sur l’identité de ces territoires.
• L’enjeu de démocratie participative s’appuie sur les différents outils de participation que nous mettons en place et proposons aux publics, aux jeunes notamment
L’unité urbaine, territoire du projet : L’INSEE utilise le concept d’unité urbaine pour définir un ensemble bâti continu, c’est-à-dire où les différents bâtiments sont généralement séparés de moins de 200m. C’est le terme officiel qui se rapproche le plus de ce qu’est une agglomération. Dans la délimitation de 2010, elle comprend 412 communes : les 3 départements de la petite couronne et 288 communes de la grande couronne. L’agglomération hors Paris représente alors 70% des habitants sur 23% du territoire. Dans la délimitation de 2020, l’unité urbaine de Paris comprend 431 communes : 80% des habitants de l’Île de France occupent 20% de la surface.
Nous travaillons
• hors Paris pour les collectes et la construction du récit historique
• avec Paris pour les restitutions (les expositions et la création artistique)
Une quinzaine de villes participantes : Pour choisir une quinzaine de villes partenaires, nous allons nous appuyer sur 3 approches que nous croiserons entre elles :
avec les acteurs de terrain du réseau Mémoires/Histoires en Ile-de-France et de l’ANACEJ et nos relations existantes avec des villes de tous bords
à partir des choix faits, avec le collège scientifique des villes les plus représentatives de l’Histoire, l’urbanisation et la sociologie du Grand Paris
à partir de la nécessité d’un maillage du territoire, avec 3 villes au moins dans chaque département de la petite couronne et 1 ville au moins dans les zones urbaines de chacun des 3 départements de la grande couronne
La collecte Ma ville vue de ma fenêtre se fera sur 12 à 15 villes parmi cette liste de villes pressenties : 77 : Chelles, Marne la Vallée 78 : Conflans Ste Honorine, Marly le Roi, Saint Germain en Laye, Mantes la Jolie, Versailles 91 :Corbeil-Essonnes, Montlhéry, Les Ulis 92 : Nanterre, Suresnes, Boulogne-Billancourt, Châtenay-Malabry, Gennevilliers, Rueil-Malmaison, Sceaux. 93: Clichy sous Bois, Drancy, Tremblay en France, Bobigny, Saint-Denis, La Courneuve, Montreuil, Saint-Ouen 94 : Créteil, Nogent sur Marne, Villejuif, Villeneuve St Georges, Vincennes, Champigny sur Marne, Vitry sur Seine 95 : Enghien, Auvers sur Oise, Cergy, Pontoise, Sarcelles
La Ville de Paris et les liens Paris-banlieue Nos actions sont prévues pour être menées avec les villes de banlieue, et leurs résultats visibles fortement à Paris, en même temps qu’en banlieue. La Ville de Paris est très impliquée dans la création de la Métropole et dans l’évolution des relations Paris/Banlieue. C’est dans ce cadre que se met en place un partenariat avec la Ville de Paris pour donner le maximum de visibilité et d’ampleur aux événements dans la capitale, et participer, par une présence affirmée et en mobilisant les publics, à renforcer ses liens avec la périphérie.
La mise en place d’un collège scientifique Historiens, archivistes, conservateurs de musée ou du patrimoine, urbanistes, archéologues, géographes, nous avons à ce jour rencontré et travaillé avec de nombreux experts autour des questions urbaines et d’identités de territoires. Nous accompagnent notamment : Madeleine Leveau-Fernandez, docteur en histoire, auteure notamment de La zone et les fortifs et de plusieurs monographies de villes de banlieue, Alain Faure, historien, ingénieur à l’université de Paris-Ouest Nanterre, qui a conduit de nombreux travaux sur l’histoire de Paris et de ses banlieues, les services des archives et patrimoines régionaux et départementaux, les offices de tourisme départementaux et plusieurs acteurs des balades urbaines.
Parmi eux, nous en avons déjà sollicité, et nous allons continuer à le faire, pour participer à un collège scientifique qui va nous accompagner dans nos réflexions, nos recherches, et dans la validation des restitutions, récits et expositions. Nous ont déjà fait l’honneur et le grand plaisir de leur engagement : Arlette Auduc, historienne et directrice du Service Inventaire et Patrimoines de la Région île de France, Alexandre Delarge, directeur de l’Ecomusée du Val de Bièvre, et co-fondateur du réseau de musées de société francilien (les 9 de Transilie), Patrick Bard, photographe-écrivain, ses travaux sur la banlieue ont été exposés au Centre Pompidou, à la Grande Halle de la Villette, au Festival de l’Oh…
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