Une mémoire en travail
Si les mémoires individuelles ne peuvent se raccrocher à aucun cadre, elles tendent à se déréaliser. Pour se souvenir, nous avons besoin des autres et des lieux. Faute d’appuis extérieurs, faute d’appartenance à un collectif qui se souvient, notre propre mémoire s’étiole et du coup la transmission est bloquée.
En même temps, si la mémoire collective s’incarne toujours dans des lieux, des espaces, des rues, des immeubles car on a besoin de repères partagés pour faire société, la mémoire des habitants va au-delà des limites spatiales.
Elle est la résultante d’une pluralité de parcours individuels toujours en construction.
C’est une histoire en constante mutation qui ne peut pas demeurer figée.
Avec les habitants et les services des archives, ce sont les habitants d’ici et d’ailleurs, d’hier et d’aujourd’hui qui font la ville.
Avec eux et pour eux, nous proposons donc une mémoire en travail dans le cadre de nos projets.
Le travail sur les archives constitue l’un des piliers des projets du TdN en faisant émerger les grandes lignes historiques et sociologiques du territoire.
Il fera apparaître l’influence de courants d’idées, de personnalités, de parcours singuliers qui ont participé à construire l’identité locale.
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