Ma banlieue Sud,
d’Arcoloï à la Métropole
Un guide ambitieux et accessible, artistique, ludique et pédagogique Un objet-livre augmenté pour tous les publics écrit par Dominique Falcoz, avec l’appui des archives locales et du Val de Marne et à partir des travaux de l’historienne Madeleine Leveau-Fernandez TdN Edition et la Ville d’ArcueilUn guide pédagogique et accessible
- l’objectif d’appropriation du territoire implique de donner toute leur place à la parole et au regard des habitants, ce qui sera fait à partir des précédents travaux réalisés depuis 2010 (Ma ville vue de ma fenêtre, Ma banlieue d’origine…)
- Ce contenu devra être simple d’accès, avec des textes courts mais attractifs et précis, et une grande richesse iconographique.
- Pour inscrire le territoire dans son rapport à l’espace et au temps, un travail va être engagé pour présenter en tête de chapitre des cartes simplifiées, ainsi que des flèches chronologiques illustrées.
Un livre ludique et augmenté
- En fin de chapitre, un jeu photographique invitera à chercher dans le territoire actuel, les traces du passé objet du chapitre concerné.
- Dans la même logique que pour les précédentes propositions du projet, l’auteure-habitante, accompagné cette fois d’un petit personnage de BD servira de médiateur, complices énervés ou amusés du lecteur
- Des flash-codes seront présents à de nombreux endroits dans le livre, afin de donner à voir des extraits de spectacles, des interviews, des enregistrements thématiques, des expositions virtuelles, des compléments d’information, sur notre site, et une mine de renseignements très détaillés et bien sourcés sur l’histoire locale sur le site arcueilhistoire.fr
Quel contenu ?
- D’Arcoloî jusqu’à la Métropole, un livre qui donne à voir les conséquences de l’histoire dans la ville d’aujourd’hui, qui raconte le passé, ses liens avec le présent, avec ses traces, ses blessures, ses atouts pour se tourner vers l’avenir.
- il ne s’agit pas pour autant de vouloir tout raconter, de faire une monographie qui s’adresserait uniquement aux amateurs d’histoire, mais de donner des repères qui construisent du rapport à l’histoire, à la géographie de notre territoire.
- Les gens ne vivant pas qu’à l’échelle de la commune, leur bassin de vie étant plus large, il sera nécessaire d’inscrire Arcueil dans ses relations avec les villes voisines, avec les différentes collectivités territoriales.
Pour qui ?
- Ce livre s’adresse d’abord aux arcueillais, les enfants des écoles, les adultes en famille, anciens habitants et nouveaux venus, mais aussi plus largement à tous ceux qui s‘intéressent à la banlieue sud, voisins, médias, curieux et touristes urbains.
- Notre ville est exemplaire, « paradigmatique », parce qu’elle compte en son sein un peu de tous les éléments représentatifs de la proche banlieue, sans s’être figée dans l’un de ses aspects, en matière d’habitat, de population, de développement…
- A l’instar de « Douce Banlieue » qui présentait le quotidien des anciens Dionysiens mais dans lequel nombre de banlieusards se sont retrouvés, l’ambition de ce livre est de donner, à tous ceux qui s’y intéressent, des clés pour comprendre l’histoire plus large de la banlieue Sud, voire de la proche banlieue en général.
Parfois, ça m’amuse… !
- · un chroniqueur sur France Inter qu nous assène, à tort, que l’étymologie du mot banlieue est « banni à une lieue »,
- · la BNF qui ouvre un livre qu’elle a édité sur Paris par une photo de l’aqueduc à Arcueil, sans autre explication.
- · Wikipédia qui écrit à propos de Bertholet « son nom a été donné à une rue de Paris, où se trouvait sa propriété à Arcueil. »
- · une postière, à La Ciotat, dans le Var, qui après m’avoir longuement parlé de son enfance à Bagneux, de ses parents et grands-parents à Antony, à Montrouge, conclut en disant « moi, je ne viens de nulle part ».
- · un cadre parisien, nouveau venu sur la commune, à qui je parle de ce projet et qui me dit «Ah bon, il y a une histoire ici ? »
La liste est loin d’être exhaustive, tant sont nombreux et récurrents les clichés, les méconnaissances, les trous noirs, même dans les médias.
L’enjeu principal : des repères à construire, à consolider
Les enfants et adolescents ont souvent du mal à identifier leurs territoires, entre des origines diverses et un vécu ici et maintenant, entre la cité et le 9-4,
Les adultes eux-même, entre leur parcours personnel et la difficulté à s’y retrouver dans les différentes échelles de territoire qui nous concernent, ne savent parfois plus bien où ils habitent, sautant du métro au RER, en passant par la Valouette !
Quant aux visiteurs, et à nos amis parisiens, ils ont bien du mal à comprendre, à s’y repérer… quand ils s’y intéressent.
- · Alors, comment s’est-elle fabriquée, avec le temps, notre ville ?
- · D’où viennent ces ruptures dans nos paysages ?
- · Qui sont-ils, comment sont-ils arrivés là, les habitants ?
- · Les rapports complexes Paris-Banlieues, ils viennent d’où ?
- · Y a-t-il une histoire singulière, ici, ou commune au contraire ?
- · C’est quoi un pavillon de banlieue ? et une cité-jardin ?
- · Comment l’histoire locale s’inscrit-elle dans l’histoire de tous ?
- · Comment sont-elles lisibles ici, la géographie, et l’urbanisation ?
Non, il n’y a pas que la Maison des Examens, l’Aqueduc ou Eric Satie, pour faire repère, pour participer à la construction de nos identités, même s’ils sont incontournables.
Il y a en revanche un fort besoin, sans transformer chacun en spécialiste d’histoire locale, de comprendre, d’explorer, d’expliquer, de faire des liens, de raconter, de croiser les regards, de donner à voir, à entendre.
C’est tout l’objet de ce livre.
Ma banlieue Sud : des communes aux destins mêlés
Longtemps, en parlant d’ici, on a dit « la banlieue Sud ».
Lorsqu’on évoque l’Histoire d’un territoire, la question de ses limites, de l’évolution de ses contours, se pose immédiatement. Rien n’est simple.
- D’abord sa géographie : ici, au Sud de Paris, à 6 Km de Notre-Dame, on a d’abord la Bièvre du Sud au Nord, et ses coteaux de part et d’autre, incluant pour partie ce qui est aujourd’hui Villejuif d’un côté, Bagneux et Montrouge de l’autre.
- Puis sa préhistoire, au néolithique : l’emplacement choisi par les premiers habitants était particulièrement judicieux. Sur les hauteurs, sur ce qui est aujourd’hui le plateau de Villejuif, ils étaient à l’abri des inondations et de l’humidité, en même temps qu’ils se situaient à un excellent poste d’observation au fond de la vallée.
- Puis les prémices de l’Histoire : contre les romains, des détachements gaulois gardent la rivière jusque du côté d’Arcueil et Cachan. Le pont-aqueduc construit à cette époque pour amener l’eau de la région vers les thermes de Cluny donne son nom au village qui se forme à ses pieds. Le Domaine s’étend sur les actuels territoires d’Arcueil, Cachan, Gentilly, Bagneux et Villejuif. Achelium, Arcoïlum, Arcoloï, Arcueil est né.
- L’étape suivante, la création d’une paroisse : celle de Gentilly, qui englobe alors Arcueil, Cachan et Gentilly, du 7e au 12-13e siècle. Puis d’une chapelle, qui deviendra paroisse : Saint-Denis d’Arcueil, avec son hameau Cachan, même si le nom de Cachan lui est antérieur.
- Un palais des Rois de France, connu dans l’Histoire sous le nom de Palais de Gentilly se construit sur le territoire de Cachan vers le 12e siècle.
- …En 1922, après une dizaine de siècles de vie commune, la séparation a lieu et Cachan se créé en commune distincte.
Aujourd’hui, des identités territoriales en transformation
- Des rapprochements se sont opérés :
- Arcueil, Cachan et Gentilly, ont choisi de mêler leur destin avec Villejuif et 3 autres communes, dans la Communauté d’Agglomération du Val de Bièvre, Bagneux va les rejoindre.
- La Vallée scientifique de la Bièvre est un pôle d’activité en plein essor.
- La métropole est en train de naître, ses contours et sa gouvernance se dessinent, parfois dans la douleur, souvent dans la construction d’une intelligence collective : plusieurs visions du territoire se croisent dans ces chantiers, l’urbanisme retraverse à nouveau l’Histoire.
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